17.10.07

En guise de réponse

Mademoiselle Kubly,


Le plaisir physique étant dans la nature, il me semble être connu de tous bien qu’ayant rang subalterne aux yeux des amants doux, des politiciens et des comptables voire de quelques mégères de salon qui ne palpitent que pour le Nasdaq et le Cac40. Certaines vertueuses ont presqu’oublié les plaisirs charnels, je vois que vous n’êtes ni vertueuse ni avare, je sais combien coûte l’achat chez mon éditeur de la collection complète de mes ouvrages (qu’il se garde d’ailleurs bien de me rémunérer à leur véritable valeur).

J’ai donc, Chère Kubly, bien reçu votre courrier, que le hasard de mon passage au secrétariat y soit pour quelque chose et mon désir d’être au cœur de tout ce qui me touche pour sincère, qu’importe, j’ai trouvé votre mot, fait chercher les précédents et les ai soigneusement lus.


Pour une maîtresse d’Université, je vous trouve le langage un peu vert mais sans doute est-ce là une mode comme une jolie voiture est chose nécessaire aujourd’hui au luxe d’un jeune homme.


Quand je vous dirai que je rentre de Rome, que Marseille me semble fade, vous comprendrez que je vous réponde, la fréquentation des Italiennes aide à la compréhension des langages directs, moins accentués que sur la plage du Prado mais tellement troublants.


Me voici à faire le joli cœur, pour vous décevoir, il ne sera guère possible de nous rencontrer, je vois que vous habitez le Nord, je suis du Sud. Je suis invité cette semaine chez la comtesse Curiale que je ne peux éviter, elle m’aide dans quelques revers de fortune.
J’aurai cependant plaisir à entendre votre réponse que j’image prompte, vous semblez de caractère !


Veuillez recevoir, Chère Kubly, un bouquet de pensées

Vôtre Belle Henri, auteur.

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